« Dieu, il t’aime, pigé ? »
Tel était l’essentiel du discours des prédicateurs rencontrés par
Douglas Kennedy, lors de son exploration des la « Bible belt ». Une
affirmation souvent suivie par un appel aux dons, destinés à diffuser la parole
sainte, à ramener les brebis galeuses sur le droit chemin. C’est-à-dire, à renflouer
les poches des prêcheurs.
Ce carnet de voyage se veut le reflet du néo christianisme
dans l’Amérique profonde, confédérée et
raciste.
Télévangélisation, surmédiatisation, abus de confiance,
escroquerie, tout semble permis dans le pays de la seconde chance. Un pays où les
ex mafieux, les motards, les ex détenus peuvent prétendre à devenir prêtres et
évangéliser les foules.
Outre la fourberie de la plupart des prêcheurs cités dans ce récit,
c’est la crédulité des ouailles qui marque le plus. Aussi bien les gens
modestes, la petite bourgeoisie que les riches ont été « victimes »,
hypnotisées par le show des prédicateurs qui ne lésinent pas sur les moyens
pour appâter la galerie.
Les expériences vécues par l’auteur sont relatées de manière neutre
et objective. Néanmoins, quelques sarcasmes se sont glissés tout au long du
récit, permettant ainsi d’atténuer certaines aberrations.
Un style fluide, une lecture captivante qui se laisse apprécier
même sans intervention divine.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire