Dans la première partie du roman, on suit une famille italienne qui a décidé de s’installer en Argentine. La noirceur des planches donne tout de suite le ton: l’immigration va être abordée selon une optique dramatique, sombre et limite étouffante.
On se rend compte dès les premières pages qu’on ne va pas être dans la nuance.
Quitter son pays, couper avec ses racines n’est évidemment pas une partie de plaisir, l’intégration ne va pas l’être non plus.
Au fil des pages les couleurs deviennent moins asphyxiantes sans pour autant gagner en éclat.
La deuxième partie du roman graphique, beaucoup moins conséquente que la première, est plus autobiographique. L’auteur y retrace le chemin qui l’a conduit à créer FUEYE (les recherches qu’il a menées, les discussions sur l’immigration qu’il a eu avec ses amis, son propre vécu, …).
Elle est parsemée d’interrogations sur des notions telles que la mélancolie, le chez soi, les motivations qui poussent certaines personnes à vouloir changer de pays, la perception qu’on peut avoir de son pays, et d'autres réflexions qui pourraient tourmenter l’immigrant.
En dépit de ma sensibilité à la thématique d’immigration (légale et clandestine), d’exil et d’expatriation, je reste mitigée face à cette lecture. J’ai l’impression qu’on a seulement effleuré un sujet qui aurait gagné à être beaucoup plus approfondi.
Même si c’est le destin de plusieurs générations d’immigrants qui est présenté dans ce roman graphique, je n’ai malheureusement réussi à m’attacher à aucun d’eux.
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