Mark Twain et critique de l'anthropocentrisme; il n’en fallait pas plus pour titiller ma curiosité.
Même si j’ai trouvé la satire sur le complexe de supériorité de l'être humain un peu douce à mon sens (je préfère quand on n’y va pas de main morte, surtout pour détruire des mythes tels que l'anthropocentrisme), je n’ai pu m’empêcher d’apprécier les passages caustiques et l’humour fort élégant de l’écrivain.
Tout au long des cinq textes qui composent ce recueil, on est amené à se poser des questions telles que “Le monde a-t-il été fait pour l’homme?”, à nous interroger sur l’intelligence de Dieu et à reconsidérer la condition d' “animal inférieur”.
L’exploit, à mon sens, réalisé par Twain réside dans la légèreté (et non la superficialité) avec laquelle il a abordé des thématiques aussi complexes, face auxquelles on ne peut trancher facilement ni développer une position catégorique.
Cette œuvre pourrait être considérée comme un analgésique ( doux mais légèrement acidulé) qu’on pourrait prendre en cas de tiraillement un peu trop violent entre notre condition d’humain égocentré et l’urgence d’un antispécisme.
Mon premier Twain a donc été très concluant. J’ai vraiment hâte de retrouver sa plume.
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